alerte enlevement

Trois enfants retrouvés en 48h en France (13/01/2007)

Deux succès en 48 h pour le plan Alerte Enlèvement d'enfants

PARIS Le plan "Alerte Enlèvement" d'enfants, récent en France et inspiré d'un dispositif existant depuis dix ans aux Etats-Unis, a permis par deux fois en 48 heures de retrouver rapidement et en bonne santé un bébé et deux enfants qui avaient été enlevés en région parisienne.

Un bébé de 18 jours, prénommé Bilel, a été retrouvé samedi quelques heures seulement après le déclenchement de l'alerte, avec la jeune fille de 18 ans soupçonnée de l'avoir enlevé la veille, alors que la mère le lui avait confié pendant une consultation médicale à l'hôpital de Montfermeil.

La ravisseuse présumée, prénommée Linda, une sans-abri qui avait été recueillie depuis peu de temps par le couple, n'avait "pas l'air d'avoir toute sa tête" au moment de son interpellation, a-t-on indiqué de source judiciaire.

La jeune femme et le bébé avaient été "repérés" samedi "tôt le matin" dans Paris puis au sud de la capitale, selon des sources policières concordantes, grâce au déclenchement de la prodécure d'alerte et aux appels du public qui avaient suivi.

Il s'agit de la deuxième mise en oeuvre en deux jours du plan "Alerte Enlèvement", adopté en France en février 2006 et déclenché au total trois fois.

Largement inspiré du plan "Amber" créé au Texas en 1996 après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman, il existe depuis plusieurs années au Canada. Aux Etats-Unis, plus de 140 enfants ont été retrouvés après sa mise en oeuvre.

Ce dispositif prévoit une alerte massive et immédiate du public à la radio, à la télévision et sur les panneaux des gares et autoroutes, pour rechercher un enfant enlevé et son ravisseur présumé.

Jeudi, cette procédure avait déjà permis de retrouver sains et saufs un frère et une soeur âgés respectivement de 11 et 8 ans, disparus la veille en compagnie d'un handicapé mental léger.

La police les a localisés grâce au témoignage d'un automobiliste alerté par un message radio et qui les avait repérés. Le jeune homme, que la famille connaissait et qui n'est pas jugé dangereux, a été interpellé alors qu'il était en compagnie des enfants dans un centre commercial à l'ouest de Paris, à quelques kilomètres de leur domicile.

Le jeune homme de 28 ans a été mis en examen samedi pour "enlèvement, séquestration sur mineur de moins de 15 ans", et placé sous contrôle judiciaire.
la dh

Alerte européenne (20/01/2007)

Franco Frattini souhaite élargir le dispositif français d'enlèvement d'enfants à l'ensemble de l'UE

BRUXELLES Déjà activé à quatre reprises en France, dont deux fois cette année, le dispositif d'alerte en cas d'enlèvement d'enfants pourrait être élargi à l'ensemble des pays de l'Union européenne. C'est en tout cas le souhait de Franco Frattini, commissaire en charge de la Justice, de la Liberté et de la Sécurité. Concrètement, en cas d'enlèvement, les autorités de police diffusent des alertes par SMS et par e-mails afin de prévenir la population dans un rayon élargi. Un dispositif qui a permis, par deux fois cette année, de retrouver dans des délais relativement brefs les enfants disparus. Le dernier en date n'était autre qu'un bébé âgé de deux semaines à peine.

"La Commission européenne est prête à servir de catalyseur et à provoquer les réunions nécessaires entre les parties intéressées pour lutter plus efficacement au niveau européen contre les enlèvements d'enfants", a précisé Franco Frattini. "L'Europe doit devenir un ange gardien de nos enfants et de ceux du monde entier."

En France, les services de police alertent la population dans un rayon de 15 km en cas d'enlèvement d'un enfant, à l'aide de SMS et d'e-mails fournissant des descriptions et appelant à la vigilance. La zone couvre un rayon de 30 km et s'étend au fur et à mesure que l'enquête se poursuit. Sans compter les annonces relayées par les médias.


70.000 disparitions chaque année en Europe


Selon les statistiques émises par Bruxelles, environ 1.800 mineurs sont portés disparus chaque année en Italie, 1.000 en Belgique, 850 au Royaume-Uni et 70.000 à l'échelle européenne.

Pour rappel, Franco Frattini a rencontré à Paris les reines de Belgique et de Suède, ainsi que Laura Bush, Lioudmila Poutine et Margarida Sousa Uva-Barroso afin d'unir les forces au sein de l'Union européenne pour réduire la maltraitance à l'égard des enfants.

Le commissaire en a profité également pour rappeler l'importance de mettre en place, dès février, un numéro unique (116000) accessible dans toute l'UE pour donner l'alerte en cas de maltraitance sur enfants.





V. S.

© La Dernière Heure 2007

L'UE songe à étendre à l'Europe le dispositif Alerte enlèvement



BRUXELLES (Reuters) - Le Portugal va militer la semaine prochaine pour l'extension à toute l'Europe du dispositif français "Alerte enlèvement" pour les disparitions de mineurs.

Le Portugal, qui assure la présidence tournante de l'Union, va demander aux ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures, qui se réunissent lundi et mardi à Lisbonne, s'ils sont d'accord pour étendre à tout le bloc ce dispositif qui consiste à diffuser un message d'alerte sur les grands médias, les gares SNCF et RATP et les panneaux d'information des autoroutes.


"Dans une Europe sans frontière (...) lorsqu'un enfant a disparu en France, il ne se trouve peut-être plus en France, mais peut-être en Allemagne ou dans un autre pays européen", explique un responsable de la présidence portugaise. "L'alerte pourrait également être donnée en Finlande, en Espagne, au Portugal (...)", a-t-il ajouté.

Ce responsable a déclaré que si les ministres donnaient leur feu vert à Lisbonne, des experts pourraient commencer à travailler à sa mise en oeuvre. Mais il a ajouté ne pas être en mesure de dire à quelle date il pourrait être opérationnel.

La création d'une liste européenne électronique des mineurs disparus sera également soumise à l'approbation des ministres, qui devront dire si son accès sera limité aux policiers et aux magistrats ou si elle pourra être consultée par tout le monde.

Madeleine McCann, une petite Britannique de quatre ans a disparu le 3 mai alors qu'elle se trouvait au Portugal avec ses parents. Ces derniers ont lancé une vaste campagne médiatique pour attirer l'attention sur la disparition leur fille.

Bien que considérés comme suspects par la police portugaise, Gerry et Kate McCann ont toujours l'espoir de retrouver Maddie.

Prié de dire si cette disparition très médiatisée était à l'origine du projet de dispositif européen Alerte enlèvement, le responsable de la présidence portugaise a répondu : "Il ne faut établir de lien avec l'affaire McCann, il y a des cas de disparition d'enfants dans toute l'Europe."
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L'UE envisage une alerte régionale pour les enlèvements d'enfants

La disparition du petit Enis en août dernier avait été immédiatement diffusée sur les chaînes françaises.

Les ministres européens de la Justice ont soutenu prudemment mardi à Lisbonne l'idée de créer un système d'alerte sur les enlèvements d'enfants impliquant les médias, en estimant qu'il ne devrait s'appliquer qu'à des cas limités et régionaux.

Selon les conclusions de la présidence portugaise de l'Union européenne, les ministres sont d'accord avec l'idée d'une "alerte européenne souple, en complément de la coopération entre Etats membres", qui serait déclenchée "dans des cas sélectionnés avec précaution". Les ministres ont notamment évoqué le dispositif français "Alerte enlèvement" qui a démontré à plusieurs reprises ces derniers mois son efficacité. Celui-ci consiste à lancer à la radio, à la télévision et sur les panneaux des gares et autoroutes, une alerte massive pour mobiliser la population à la recherche d'un enfant enlevé et de son ravisseur présumé. Selon un diplomate, si de nombreux ministres se sont montrés intéressés par le système français, qui existe aussi depuis peu en Grèce, ils veulent d'abord approfondir les circonstances du déclenchement de cette alerte, la nature des messages envoyés (SMS, photos...) et l'étendue de leur diffusion.

Risque de banalisation
"Un système européen peut certainement avoir une plus-value", fait valoir la ministre belge sortante de la Justice, Laurette Onkelinx, présente au Portugal. "Mais à condition d'utiliser des critères harmonisés et d'opérer par zones géographiques plus limitées que le territoire des 27, ce qui permettrait d'éviter la banalisation des alertes". Avec le lancement de Child Focus, la Belgique dispose aujourd'hui des capacités de réaction pour gérer les disparitions, mais les autorités sont parfois confrontée à des problèmes d'accès aux médias étrangers, ce qui est problématique vu l'exiguïté du territoire, voire une mauvaise collaboration judiciaire et policière dans le cas de certains Etats membres. Pour surmonter ces écueils, la ministre belge a suggéré à ses partenaires de créer une cellule européenne "disparitions". Un magistrat de référence d'Eurojust y serait désigné, lequel serait le point de contact pour les Etats membres confrontés à une disparition à dimension européenne.


Usage exceptionnel
En fonction de la situation, cette cellule pourrait mobilisera les autorités policières et judiciaires, les organisations non-gouvernementales de type Child Focus, ainsi que les médias d'un ou plusieurs Etats-Membres. Le commissaire européen à la Justice Franco Frattini, a lui proposé "d'interconnecter les systèmes d'alerte des Etats membres".
"Il doit être possible de faire suivre un message sur l'autoroute de Nice à Gênes. Il n'y a pas besoin de législation, cela dépend de la bonne volonté des Etats membres", a-t-il plaidé. Assez réticente à ces projets, comme sa collègue autrichienne, la ministre allemande, Brigitte Zypries, a noté que "cela n'avait pas de sens de montrer trop d'images à la télévision parce que généralement on retrouve les enfants d'une autre manière".

"Il faut d'abord voir s'il y a des failles" dans la coopération européenne et "définir ce qu'est un enfant disparu", a-t-elle souligné. Le terme "disparition" recouvre une variété de situations allant de la fugue au rapt par un parent dans les couples séparés. "En Allemagne, la moitié des enfants disparus réapparaissent dans les trois jours", a-t-elle affirmé. Un enlèvement criminel non résolu, comme celui présumé de la Britannique Madeleine McCann au Portugal, reste une "exception", selon elle. (begla)

Disparitions d'enfants: l'UE va mettre en place un système d'alerte à l'échelle du continent

Les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord mardi pour mettre rapidement en place un système d'alerte à l'échelle du continent pour les disparitions d'enfants, en reliant leurs réseaux nationaux, ont annoncé des responsables de l'UE.

Le commissaire européen à la Justice et à la Sécurité Franco Frattini a affirmé que les ministres chargés du maintien de l'ordre des 27 pays de l'Union avaient décidé, lors d'une réunion à Lisbonne, de mettre leurs systèmes nationaux en commun au niveau européen afin d'aider les recherches pour retrouver des enfants qui ont été enlevés.

Il a précisé que le vote de lois pour constituer un nouveau système d'alerte pourrait prendre des années. Au lieu de cela, les représentants de l'UE ont fait savoir qu'ils travailleraient pour mettre en commun leurs réseaux nationaux dans cet objectif.

"Nous ne voulons pas constituer un autre système, mais nous voulons interconnecter les systèmes nationaux" pour gérer les cas transfrontaliers, a déclaré M. Frattini.

Le Portugal, la France et la Grèce ont déjà des systèmes en place, a-t-il ajouté, et d'autres Etats membres préparent le leur. Le procédé est basé sur le système d'"alerte enlèvements" des Etats-Unis.

Le ministre portugais de la Justice, Alberto Costa, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union européenne, a expliqué que les alertes transfrontalières ne seraient pas automatiques, mais qu'elles seraient déclenchées quand les autorités estimeront qu'un enfant risque d'être emmené dans un autre pays.

"Nous avons besoin d'un système flexible, apportant une réponse rapide" qui déclenche une coordination rapide, a-t-il observé.

Selon M. Costa, ce système comprendra une liste d'enfants disparus et des informations les concernant. Les médias, les SMS et les messages électroniques affichés sur les routes seront utilisés pour transmettre les informations.

D'après M. Frattini, dix pays de l'UE ont déjà adopté un numéro de téléphone européen pour les enfants disparus, le 116000.

Les pays de l'UE ont aussi l'intention de rationaliser les procédures juridiques sur les enlèvements parentaux, qui représentent environ 40% des affaires concernant des disparitions d'enfants, selon M. Costa. AP