Roger Frison-Roche est issu d'une famille savoyarde originaire de
Beaufort-sur-Doron.
Entre
1916 et
1920, il étudie au
Lycée Chaptal à Paris.
Durant la guerre, il effectue plusieurs séjours à
Beaufort qui éveillent en lui l'amour de la montagne.
En
1923, à 17 ans, il s'installe à Chamonix. Dès son arrivée, il est très vite connu des Chamoniards qui le surnomment « Grand Sifflet » ou « Frison ». Il est secrétaire du Syndicat d'Initiatives et du Comité Olympique et effectue ses premières courses avec un compagnon de hasard,
Daniel Souverain. C'est pendant cette période qu'il effectue plusieurs ascensions comme le
Grépon ou le
Moine et pratique intensément tous les sports d'hiver :
ski, saut,
bobsleigh, luge, ski joring... et d'été : équitation, natation.
En
1924, il est le secrétaire des premiers
Jeux Olympiques d'hiver à Chamonix. Il commence également à écrire dans le journal « le Savoyard » de Paris.
Le
1er septembre 1925,
Joseph Ravanel dit « Le Rouge », le choisit comme porteur pour l'ascension du
mont Blanc.
Entre
1926 et
1927, il effectue son service militaire à
Grenoble.
Entre
1927 et
1930, il est directeur du Syndicat d'initiatives et du Comité des Sports d'hiver de Chamonix.
En
1928, il effectue la première hivernale de l'
aiguille de Bionnassay avec
Armand Charlet et créé l'
école d'escalade des Gaillands avec
Alfred Couttet.
En
1930, il réalise enfin son rêve en étant admis à la
Compagnie des guides de Chamonix. Il est notamment le premier non Chamoniard à y être admis.
En
1931, il devient secrétaire de l'Aéro-Club de Chamonix-Mont-Blanc.
En
1932, il est reporter pour la première émission radiophonique depuis le sommet du Mont-Blanc.
C'est en
1928 que Frison rencontre Marguerite Landot avec qui il restera toute sa vie.
En
1935, il fait sa première expédition au
Sahara avec le capitaine Coche où il est guide de l'expédition alpine française au
Hoggar. L'expédition effectue la première de la
Garet El Djenoun (la
Montagne des génies).
Il publie son premier livre en 1936 : «
L'Appel du Hoggar » paru chez Flammarion.
En
1937, il traverse à dos de chameau le Grand Erg Occidental avec
Albert Plossu.
Entre
1938 et
1941, il est journaliste à la Dépêche à
Alger où il s'installe avec sa famille en 1938. En
1940, après l'
armistice, il retourne à Alger.
Entre janvier et février
1941 paraît « Premier de Cordée » sous forme de feuilleton dans la « Dépêche algérienne ». Il envoie le manuscrit à l'éditeur grenoblois Arthaud en septembre 1941. C'est en 1943 qu'il réalise le film « Premier de Cordée ».
En
1942, il est correspondant de guerre aux côtés des Alliés sur le front de Tunisie et est fait prisonnier par les Allemands à Pichon (
Kairouan).
En 1943, il est prisonnier à
Naples où il passe un mois dans une cellule de condamné à mort puis est transféré par la
Gestapo à la prison de Fresnes, puis à
Vichy, d'où il s'enfuit avant de retourner à Chamonix alors occupée par les Italiens.
En
1943, les troupes allemandes arrivent dans Chamonix, Frison entre dans la clandestinité dans le
Beaufortain.
En
1944, il est officier de liaison auprès des
FFI puis à l'état-major de la 5° demi-brigade de Chasseurs alpins . Ce passage de sa vie lui inspirera notamment "les montagnards de la nuit"(1968). Il retourne en Algérie à la fin de la guerre.
En 1948, il publie le second des ses deux romans les plus populaires: La Grande Crevasse.
En
1955, il retourne en France et s'installe à
Nice où il effectue des reportages pour Nice-Matin.
En
1950, il fait mille kilomètres à dos de chameau au Sahara avec
Georges Tairraz. Après son film « Le Grand Désert », il commence sa carrière de conférencier qui va durer 15 ans. Il publie la même année son premier roman traitant du Sahara : « La Piste oubliée ». En 1955 il entreprend la traversée du désert en
2CV, de Alger à
Niamey.
En
1956, il fait son premier voyage vers le Grand Nord, en
Laponie avec
Jacques Arthaud pour le tournage du film « Ces hommes de 30 000 ans ».
En
1960, il s'installe à Chamonix où il construit un chalet qu'il baptise « Derborence ».
Entre
1966 et
1969 il entreprend plusieurs expéditions dans le Grand Nord canadien ainsi qu'en Amérique du Nord.
En
1981, il publie son autobiographie : «
Le Versant du soleil ».
Il est nommé « Commandeur de la Légion d'Honneur » le
15 août 1992.
Il s'éteint le
17 décembre 1999 à
Chamonix où il est
enterré.
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Bibliographie [modifier]Je l'ai rencontrer a Paris lors de presentation de son livre les Montagnards de la nuit