Rene Demaison nous a quitter

]Ses cendres seront dispersées dans le massif du Dévoluy







Le grand alpiniste René Demaison disparait à l'âge de 77 ans. Il est mort vendredi à l'hopital de la Timone à Marseille des suites d'une longue maladie

114 premières et un millier d'ascensions


Qu'il s'agisse des Alpes, de l'Himalaya ou des Andes, il a multiplié les exploits.
A la fin des années 1950, il inaugure le grand alpinisme hivernal avec la première de la face ouest des Drus, de la face nord de l'Olan ou du pilier central du Freney.
En 1966 son nom avait défrayé la chronique. Après avoir sauvé deux alpinistes allemands dans le massif des Drus, la Compagnie des Guides de Chamonix devait le radier au motif qu'il avait profité du sauvetage pour réaliser un reportage pour Paris-Match.
René Demaison a publié plusieurs ouvrages dont le fameux "342 heures dans les Grandes Jorasses" (2002) et plus récemment "Les forces de la montagne" paru en 2005.

L’association des secours en Himalaya (HRA) a annoncé officiellement ce 24 octobre les décès de 7 alpinistes français, dont Daniel Stolzenberg, et de 11 guides Népalais. Le groupe d’alpinistes n’a pas survécu à l’avalanche survenue au cours de l’ascension du massif de l’Annapurna. Daniel Stolzenberg, figure emblématique de l’alpinisme savoyard, a tiré sa révérence.

« L’ensemble de l’expédition qui s’était regroupée au camp de base, suite à une tempête de neige, a été enseveli par une énorme avalanche. Quatre sherpas ont pu en réchapper et sont redescendus jusqu’au premier village pour donner l’alerte », explique Jean Coudray, guide de haute montagne à Chamonix et ami du chef d’expédition Daniel Stolzenberg. Les secours ralentis par des conditions climatique inhabituelles pour la saison n’ont pas retrouvé les corps des 7 alpinistes et des 11 sherpas ensevelis à leur camp de base au pied du mont Kang Guru (6981 m). Le chef de l’équipe de secours a expliqué que la masse de neige était telle qu’il avait été impossible de retrouver qui que ce soit vivant.
Ce drame à semé la consternation aux Saisies (Savoie) d’où était originaire Daniel. A l’âge de 60 ans, Daniel avait été professeur à l’Ecole nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) « entré à l’Ensa en 1972, il a formé des générations de guides et de moniteurs », explique Gilles Bouchet, directeur adjoint de l’Ensa. Connu et reconnu par ses pairs, Daniel se définissait comme un alpiniste professionnel et prudent « Je connaissais Daniel Stolzenberg. C’était un excellent professionnel », reconnaît l’alpiniste français Jean-Christophe Lafaille qui a déjà conquis 11 des 14 sommets de plus de 8000 mètre. « C’était un très grand alpiniste qui faisait preuve d’une extrême prudence. Mais il a dû être confronté à des chutes de neige assez inhabituelles en cette période de l’année. La montagne sait se retourner contre nous de temps en temps », estime Denis Poncelin, directeur de l’Ensa.
Son épouse Marie-Odile Stolzenberg a également péri lors de l’expédition. Les autres victimes travaillaient à Chamonix: Bruno Chardin était directeur des remontées mécaniques de la station, il était à sa deuxième expédition au Népal. Bernard Constantin était guide de moyenne montagne, il avait déjà effectué plusieurs ascensions dans l’Himalaya. Grégory Flematti, 35 ans, souhaitait marcher sur les traces de son père René Demaison qui avait réalisé plusieurs premières dans les années 60.
Julien Debernard

René Desmaison, (1930-28 septembre 2007), est un alpiniste français, né dans le Périgord.
À la mort de sa mère, le jeune René Desmaison suit son parrain à Paris et fait connaissance avec les Bleausards (Groupe de Bleau), grimpeurs s'entraînant à l'escalade sur les rochers de la forêt de Fontainebleau. Sa rencontre en 1954 avec l'alpiniste Jean Couzy est déterminante. Ensemble, ils réalisent nombre de grandes ascensions ainsi que des premières. René Desmaison, devenu un très grand alpiniste, grimpe tant dans les Alpes que dans l'Himalaya ou les Andes. Il est un des premiers à pratiquer le grand alpinisme hivernal en réalisant la première de la face ouest des Drus en 1957, puis celle de la face nord de l'Olan en 1960.
En 1966, il est pris dans une polémique suite au sauvetage de deux alpinistes allemands dans la face ouest des Drus. En passant outre les réserves de la Compagnie des guides de Chamonix à l'égard de son initiative, il réussit avec Gary Hemming à sauver deux alpinistes allemands en difficulté et sera radié de la Compagnie.
L'épisode le plus douloureux de sa vie est le drame des Grandes Jorasses (1971) lorsque son compagnon Serge Gousseault périt à ses côtés au terme de deux semaines passées à batailler dans la face Nord de la pointe Walker. En effet, l'expédition, démarrée le 11 février, tourne rapidement au cauchemar : les cordes sont gravement endommagées par les chutes de pierres, les pitons manquent, les vivres s'épuisent. Le 15 février, le contact radio est coupé, et le 22, Serge Gousseault meurt de froid et d'épuisement avant que Demaison ne soit sauvé in extremis. Ce dernier raconte cette aventure dans le livre « 342 heures dans les Grandes Jorasses ». Desmaison critiquera les moyens mis en place notamment par Maurice Herzog (dirigeant alors le secours en montagne, PSHM) pour lui venir en aide. En effet, il faudra qu'il attendent plus de trois jours au cours desquels Serge Gousseault mourra de froid pour qu'un hélicoptère, une Alouette III pilotée par Alain Frébault, venu de Grenoble démontre la faisabilité d'une intervention héliportée.
En quête d'aventure, il ouvre de nombreuses voies dans les Andes. Expéditions dont il fera le récit en conférence.
Il totalise aujourd'hui quelque 1 000 ascensions dont 114 premières.
Il est décédé des suites d'une longue maladie le 28 septembre 2007, à l'hôpital de La Timone à Marseille. Incinéré, ses cendres sont dispersées sur le massif du Devoluy (Hautes-Alpes).
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Bibliographie [modifier]

• La montagne à mains nues. Paris : Flammarion, 1971. 302 p.
  
• 342 heures dans les Grandes Jorasses. Paris : Flammarion, 1973. 201 p. Réédition : Paris : Hoëbeke, 2002. 199 p. (ISBN 2842301420).
  
• Protégeons la montagne. Paris : Nathan, 1978.
  
• Professionnel du vide. Arthaud, 1979. 232 p.
  
• Les Andes vertigineuses. Paris : Flammarion, 1983. 254 p.
  
• Au royaume des montagnes. Avignon : Alain Barthélemy, 1992. 134 p. (ISBN 2879230012).
  
• Pérou-Equateur. Avignon : Alain Barthélemy, 1993. (ISBN 2879230381).
  
• Les grimpeurs de muraille, roman. Paris : Hoëbeke, 2000. 292 p. (ISBN 2842301013).
  
• Les forces de la montagne : mémoires. Paris : Hoëbeke, 2005. 380 p.-[16] p. de pl., 24 cm. (ISBN 284230229X).
  

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Catégories : Wikipédia:ébauche escalade • Alpiniste français • Naissance en 1930 • Décès en 2007 • Littérature d'alpinisme